Rencontre avec Buccellati

Rencontre avec...

Écrit par Bérengère Treussard - Lundi 17 février 2014

C’est avec un plaisir non dissimulé que j’écris ici la première page d’une série de rencontres, et, pas des moindres… Des rencontres avec des maisons que j’apprécie et que j’affectionne. Non seulement, par la qualité de leur travail et du soin apporté aux pierres choisies mais, également, des maisons avec qui j’ai su créer des liens suffisamment forts depuis la création du blog pour qu’elles me fassent confiance en me laissant, pour quelques heures, des pièces de haute joaillerie, des créations uniques ou des envies du moment.

Pour illustrer ces rencontres, Nicolas Mingalon, photographe et spécialiste de nature morte, a proposé de m’accompagner dans cette aventure en me faisant profiter de son talent et en m’initiant au processus de création d’une photo de nature morte. De la création à la réalisation, de la réflexion sur la maison à la réalisation d’un scénario qui aboutira à la photo, le difficile choix de l’univers, des objets….

A travers cette série de rencontres, je souhaite vous faire découvrir ou redécouvrir ces maisons qui nous fascinent tous.

C’est la Maison Italienne Buccellati qui m’a fait confiance en premier. Située en rez-de-chaussée de l’hôtel du Rhin, au 4 de la célèbre place Vendôme, entrer chez Buccellati, c’est se transporter dans une autre époque, se transformer en princesse italienne à qui peut tout arriver…. Et surtout le meilleur !

C’est d’ailleurs bien ce que j’ai souhaité illustrer à travers cette photo réalisée sur un charmant petit bonheur du jour d’époque Napoléon III accessoirisée de porcelaine de limoges, d’une boîte en cloisonné et d’un flacon en verre qui sied parfaitement bien à cette magnifique parure diamants et émeraude. Un collier et des boucles d’oreilles, en deux ors gravés avec diamants jaunes et blancs, émeraudes de Colombie et, une bague, icône de la maison, en deux ors gravés avec diamants taillés en rose posés négligemment, comme lors d’un retour de soirée un peu mouvementé …. On peut tout imaginer…

Une pure merveille, divine à essayer. Pour en savoir plus, allez voir les photos du « making of » et de la « parure portée » diffusées sur Insta B !

Buccellati, cette maison à la fois si connue par son travail bien particulier de ciselure et de gravure inimitable a une belle histoire familiale pourtant peu connue en France. En effet, même si elle s’est implantée en 1979 sur la célèbre Place Vendôme dessinée par Jules Hardouin Mansart, son histoire est nettement plus ancienne. C’est à la création du premier atelier à Milan, en 1740, par Contardo Buccellati qu’il faut remonter. Néanmoins, ce sera Mario Buccellati qui lancera réellement la maison et son rayonnement en 1891 avec l’ouverture d’une boutique à Milan en 1919.

A contre-courant de la mode de l’époque, qui voyait l’apogée de l’Art Déco, Mario Buccellati reste dans la lignée et le savoir-faire de la maison et réinvente des bijoux tout droit sortis de l’époque médiévale et de la renaissance. Un savant mélange des styles, des métaux précieux, des pierres font de ses créations de véritables œuvres d’art. Le talent de Mario se voit alors reconnu notamment par le poète Gabriele d’Annunzio, dandy, qui sait gâter ses nombreuses conquêtes de poèmes sublimés par les bijoux de Buccellati. Sa réputation dépasse alors les frontières italiennes et, bientôt, les maisons royales d’Égypte et d’Espagne lui commandent des parures.

En 1925, devant ce succès grandissant, une boutique s’ouvre à Rome, Via Condotti, puis à Florence. La seconde guerre mondiale mettra ensuite ce fabuleux essor en veille. En 1951, c’est la conquête des Etats-Unis avec l’ouverture d’un magasin sur la célèbre cinquième avenue à New York. Une belle réussite.

Maria Cristina Buccellati, Gianmaria Buccellati et Andréa Buccellati

En 1965, Mario Buccellati s’éteint en laissant ses enfants se partager l’Europe et les Etats-Unis. Luca Buccellati va développer les Etats-Unis, tandis que le dernier des fils, Gianmaria Buccellati, fort de 20 ans d’expérience auprès de son père, reprend l’atelier et sa direction artistique a 36 ans. Il décide alors, avec ambition, de conquérir l’est. Il installe la maison italienne à Hong Kong en 1970 et au Japon en 1972. Sa plus belle réalisation reste son implantation à Paris en 1979. On lui propose de pouvoir réaliser le rêve de son père en s’installant dans  » « le plus bel écrin du monde » en rachetant le rez-de-chaussée du célèbre Hotel du Rhin où vécut Brillat-Savarin par une vente à la chandelle – vente aux enchères réalisée par les notaires. La chandelle s’éteint et le rêve se réalise : être avec les plus grands noms de la joaillerie française ! Lors des travaux, il découvrira de somptueuses boiseries de l’hôtel particulier de La Guimard, célèbre actrice également muse du peintre Fragonnard, immortalisée dans le son tableau « La danseuse », qu’il va faire restaurer et que l’on peut encore admirer.

La maison Buccellati continue sans cesse à créer des pièces uniques réalisées par des artisans d’exception qui font perdurer la tradition sur le thème végétal si cher à la maison. Même si, en vue de permettre d’accélérer le développement international de la maque, Buccellati a ouvert son capital au fonds d’investissement italien Clessidra SGR en 2013, la direction artistique reste encore aujourd’hui assurée par Andréa Buccellati qui continue à créer.

Bagues « Macri Core Collection »

L’actualité de la maison, outre sa présence fin mars à Baselworld, c’est effectivement la sortie d’une nouvelle ligne « Macri Core Collection » dessinée par Andrea Buccellati, déclinée en bagues, bracelets, manchettes, pendentifs, en or rose, or jaune, or blanc et or noirci. Les bijoux sont entièrement gravés à la main et sont sertis de diamants. Les pierres sélectionnées sont d’une grande qualité, la ciselure de l’or reste la signature incontournable des bijoux Buccellati, l’or ainsi travaillé capte et renvoie la lumière en lui offrant ses plus beaux reflets. L’élégante répétition de motifs, sublime cette collection, de style unique, symbolisant le savoir faire exclusif du travail « fait main », propre à la maison Buccellati.

N’hésitez plus, poussez les portes du 4 place Vendôme et allez admirer toutes ces pièces si finement dentelées et plus particulièrement ces merveilleuses bagues ciselées qui savent si bien sublimer le doigt et devenir de sublimes alliances.

Bagues « Eternelles Tulle » qui requièrent 500 heures de travail mais qui sont fabuleuses !

Je tiens à remercier la Maison Buccellati et, plus particulièrement, Béatrice Pinto, la Directrice France ainsi que Tamara Vatelot, Agence de RP, sans lesquelles, rien n’aurait été possible. Ainsi que Nicolas Mingalon et Franscesca pour cette belle photo et ces bons fous rires.

Pour toute demande sur les prix, veuillez contacter la Boutique :

4 Place Vendôme, 75001 Paris
01 42 60 12 12

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