Pop-up : Le Gang des Joaillières fait sa prise d’otage

Portraits Salons

Écrit par Julie de Los Rios - Vendredi 18 novembre 2022

Elles sont passionnées, inspirées et inspirantes. Elles ont su imposer leur style dans le monde un brin figé, parfois trop classique de la joaillerie. Elles ? Ce sont les 6 créatrices du Gang des Joaillières. Du 21 novembre au 3 décembre, elles prennent possession des lieux à la Galerie Mona Lisa à Paris.

Ces femmes de tête unissent leurs forces pour créer une boutique éphémère qui ravira les amatrices de belles pièces. A découvrir dans ce pop-up ? Les merveilles de Soligems, Maison Veyret, Serengeti, Muriel Beigbeder, In Orbem et Karine Chedid Joaillerie. Et pour sublimer leurs parures, les joaillières ont fait appel à la photographe Cécile Molinié qui exposera ses plus beaux clichés. Sur les murs, les photographies esquissent un décor délicat et élégant, tel un écrin empreint de légèreté, en écho aux bijoux.

Comme une conversation entre la joaillerie et la photographie, ce pop-up est la promesse d’une promenade onirique. Mais surtout une mine d’or pour dénicher le cadeau idéal pour un être cher ! Une maman, une fille, une amie, une tante, une cousine ou un amoureux à choyer ? Le Gang des Joaillères réunit 6 visions uniques et complémentaires de la joaillerie contemporaine et autant d’univers à découvrir d’urgence. Avec des styles et des parcours différents, elles partagent toutefois des valeurs communes : la beauté du geste, la préservation des savoir-faire artisanaux, la durabilité, l’éthique, le respect de l’humain, la passion des pierres, l’écoresponsabilité, le sur-mesure et l’ultra-personnalisation. Aucun doute : elles combleront toutes les envies. Si c’est une prise d’otage, aucun doute, nous voilà atteintes du syndrome de Stockholm !

Mais au fait, qui se cache derrière le Gang des Joaillières ? Qui sont ces ravissantes ravisseuses dont le seul crime est d’enchanter notre quotidien dans un éclat d’or et de pierres précieuses ? Partons à la rencontre de ces femmes qui renouvellent les codes classiques de la joaillerie.

Le Gang des Joaillières : six créatrices joaillières engagées

1. Karine Chedid Joaillerie

Passionnée par les bijoux depuis sa plus tendre enfance, Karine Chedid a commencé par dessiner, il y a une quinzaine d’années, des bagues de fiançailles pour ses amies et les amies de ses amies. En 2016, elle décide de quitter sa carrière dans l’automobile de luxe pour se lancer à corps perdu dans sa passion, la joaillerie. Tout en continuant à développer ses collections, elle se forme à l’ING (Institut National de Gemmologie) de Paris puis elle suit des cours de dessin de bijoux à l’École Boulle où elle apprend le gouaché, le dessin technique ou le modelage sur cire. Plus rien de l’arrête ! Diplômée de la célèbre Gem-A de Londres (Gemological Association of Great Britain), elle se spécialise dans le diamant de couleur.

Elle aime surprendre en proposant des gemmes éthiques et des pierres de grande qualité, un peu atypiques comme les diamants « Salt & pepper ». Sa joaillerie, simple et racée mais tellement Parisienne, est à son image. Ses créations sont pensées pour être portées au quotidien par une clientèle exigeante et férue de bijoux classiques et élégants avec un twist de fantaisie.

En parallèle, elle propose des pièces vintages qu’elle chine dans les salles de vente ou auprès de clients avec une prédilection pour l’époque victorienne, l’Art Déco et l’Art Nouveau.

Depuis quelques années, elle développe une activité, celle de l’upcycling, en recomposant des bijoux à partir d’anciennes pièces, oubliées au fond des coffres et des tiroirs. Totalement dans l’air du temps, elle illustre les valeurs de l’époque comme l’économie circulaire et de recyclage. Avec toujours un souci de qualité extrême tout au long du cycle de fabrication, réalisée au sein des ateliers parisiens les plus exigeants. Du bijou de famille à transformer à la bague de fiançailles à imaginer à partir d’une pierre, de ses collections modernes ou vintages, Karine met un point d’honneur à combler les désirs de ses clients, en apportant son expertise jusqu’à ce que la pièce soit terminée. Ses fournisseurs font partie du RJC Council qui garantit la provenance des pierres précieuses et fines. Tous les diamants respectent les exigences du processus Kimberley, dont le but est de réduire l'existence des diamants de conflits partout dans le monde.

2. Maison Veyret

C’est tout naturellement qu’Anouk Veyret s’est orientée vers la joaillerie. Sa famille maternelle, des horlogers de la région lyonnaise, lui a transmis la passion de belles pièces dès le plus jeune âge. En effet, elle grandit dans la boutique familiale, issue d’un atelier horloger fondé par son arrière-arrière-grand-père à Nouméa. En 1912, la famille Veyret commande l’horloge de la cathédrale de Nouméa dans le Jura, puis l’installe et s’occupe de la maintenance. Au fil des générations, la boutique élargit son offre pour se spécialiser dans les listes de mariage et la revente de bijoux de grandes marques. Quatre générations d’horlogers s’y sont succédées et Anouk y apprend le métier auprès de ses grands-parents, sa tante et son oncle.

Amoureuse des pierres, elle décide de les sublimer en s’orientant dans la création de bijoux. Très vite, elle réussit un pari fou, imaginer des bijoux prêt-à-porter mettant en scène des pierres de couleurs et d’une grande pureté. La collection Melting pop est non seulement sa première mais aussi la plus belle interprétation de sa vision de la joaillerie, entre savoir-faire français, pierres précieuses et maitrise du geste. Si sa joaillerie est empreinte de cette double culture, comme un voyage entre Paris et Nouméa, Anouck Veyret propose également des créations sur-mesure.

Les collections de joaillerie s’adressent, à une femme à l’image d’Anouk. Libre, engagée, accomplie et pleine d’envie, la cliente s’empare aisément des bijoux légers mais présents, subtils et raffinés, transformables ou assortis. Pile dans l’air du temps !

3. Maison Beigbeder

Sa vie est faite de voyages et de paysages. Les scintillements sur le lac Léman. Puis Paris où elle rencontre les pierres et les perles en prenant des cours de gemmologie. Enfin, les pays des mines. Les couleurs, la lumière et les matières… Les influences sont multiples pour Muriel Beigbeder.

En allant à la rencontre des travailleurs des mines, ces hommes qui vont chercher les pierres et ces femmes qui les vendent ensuite fraichement taillées sur les marchés au petit matin, elle décide de porter haut leur travail en transformant leurs gemmes en merveilleux bijoux.

Sa philosophie ? « J’aime ce métier de passion et de transmission, de couleurs, matières et formes, de lumière et d’émotions. Nous sommes une chaine, ils sont à l’origine. » C’est avec cette approche humaniste qu’elle imagine des pièces uniques qui feront chavirer le cœur de celles et ceux qui les porteront. Des bijoux à la fois éclatants et délicats, puissants et féminins qui séduisent celles qui aiment se démarquer.

Le Gang des Joaillières : joaillerie éthique, circulaire et upcycling

4. Soligems

Née à Madagascar, Véronique Lagache Ragagnon, fondatrice de Soligems, a toujours été fascinée par les gemmes. Après des études de commerce et une première carrière dans la banque, elle se lance un nouveau défi en se tournant vers la gemmologie.

Diplômée de l’ING (Institut National de Gemmologie) de Paris, elle aborde le monde magique des pierres d’exception au gré de ses rencontres et d’un stage chez un des meilleurs négociants de Paris. De retour d’un voyage dans les zones minières de Madagascar, elle choisit de créer des bijoux solidaires. C’est aussi sur son ile natale qu’elle repère des associations qui œuvrent pour l’amélioration des conditions de vie et la scolarisation dans ces zones difficiles. Parmi elles, l’ONG Bel Avenir. Avec une envie féroce de partager son goût pour les pierres de couleurs et leur infinie variété mais aussi participer à un monde meilleur, elle crée en 2009 la société Soligems.

La philosophie de la maison ? Pour aider les mineurs dont les conditions de vie sont très difficiles et les salaires trop bas, Véronique Lagache Ragagnon reverse une part du prix de chaque bijou vendu à une des associations implantées dans des pays producteurs de gemmes sélectionnées par la marque. Résultats ? Depuis 2009, 9500 euros ont été reversés.

Mais quel est le concept de Soligems ? Rendre accessible le monde merveilleux des pierres précieuses, souvent réservé à la haute joaillerie. Pour cela, la maison crée des pièces uniques et des séries très limitées (3 exemplaires maxi) à prix abordable. Cette production réduite permet d’utiliser des pierres précieuses dont le réapprovisionnement peut être difficile et aux coloris plus inhabituels. Saphirs de couleurs, grenats tsavorites ou spessartites, tourmalines… Un univers chatoyant qui donne du baume au cœur !

5. Serengeti Jewels

Nous sommes dans les années 60. Trois frères issus d’une famille grecque d’Alexandrie, Yasson, Gorge et Orestis Papaelipoulos mettent en place les premières exploitations minières mécanisées dans la vallée d’Umba en Tanzanie. Spécialisés dans l’exploitation du saphir à Umba et de l’émeraude à Manyara, ils finissent par se séparer au bout de 10 ans. Toutefois, ils restent dans le sérail, Orestis créant en Australie Facets Australia, une société de négoce que reprendra son fils George, diplômé du GIA (Gemological Institut of America). Yasson, resté en Afrique de l’Est et directeur général associé de la John Saul mine, a œuvré pour que les bénéfices des exploitations minières reviennent aux populations locales. Sa fille Angélique fait des études en Angleterre avant de s’installer en France en tant qu’hôtesse de l’air. Avec une idée en tête : ramener de ses voyages les matériaux pour créer ses propres bijoux. Ainsi nait sa marque Serengeti.

Elle ouvre une bijouterie à Versailles puis Paris afin de vendre ses créations. En 2014, elle décide de fermer boutique pour regagner sa liberté de voyager et pouvoir marcher sur les pas de son père. Diplômée de la GEM-A (Gemmological association of Great Britain), elle développe sa société. 40 ans plus tard, l’histoire familiale perdure sous l’impulsion de Serengeti Gems et Facets Australia qui continuent de voyager ensemble aux 4 coins du monde, en quête des plus belles gemmes. Mais quel est le fil conducteur de Serengetis Jewels ? Outre créer une joaillerie éthique dans son atelier parisien, Angélique met un point d’honneur à offrir à ses clients des bijoux sur-mesure au plus proche de leurs désirs et de leur personnalité. Elle propose également des services d’estimation, de retaille, de recyclage de l’or et de repolissage pour donner une nouvelle vie aux bijoux anciens.

Née d’une passion familiale pour les pierres de couleurs, plus globe-trotteuse que négociante, Serengeti a tissé des liens étroits au fil du temps avec les acteurs de la filière. Si bien qu’elle peut offrir une qualité constante à des prix compétitifs.

6. In Orbem

Diplômée de l’IFM (Institut Français de la Mode) en 1987, Laurie Avril a été Directrice Juridique du Groupe Balmain pendant 7 ans puis avocate au Barreau de Paris pendant 20 ans. Administratrice de la SA le Marché Biron aux Puces de Saint-Ouen, elle s’adonne aujourd’hui à sa passion. En effet, elle a fondé en 2017 sa société à mission, In Orbem – La Joaillerie Circulaire. Car si elle affiche une carrière exemplaire, cette femme a toujours été fascinée par les bijoux.

Elle les porte, les collectionne, les transforme, parfois plusieurs fois selon les moments de la vie et fait réaliser des pièces sur-mesure. C’est en devenant grand-mère et quand le dernier de ses trois enfants a quitté le nid, qu’elle a décidé de libérer son énergie créative. Avec une idée en tête : appliquer le cercle vertueux du recyclage à la joaillerie.

Sa volonté ? « Faire mieux ensemble le bijou d’après » en composant avec l’existant. Sa devise ? « Le passé illumine l’avenir ».

Pour aller plus loin, elle se forme en gemmologie à l'Institut National de Gemmologie.

Depuis la création de sa marque, elle a su réunir autour d’elle toute une communauté d’InOrbemeuses.

La marque propose également une collection permanente, en perpétuel renouvellement, composée d’une cinquantaine de pièces créées à partir de bijoux anciens, désuets ou démodés. Ces matières premières sont chinées dans les salles de ventes ou cédées par des clientes. Envie d’offrir un cadeau de luxe à prix abordable ? Foncez !

Le Gang des Joaillières et leur complice : une photographe qui capte la lumière

Mais qui est la photographe Cécile Molinié qui entoure ce pop-up de ses clichés exaltants ?

Amoureuse de la campagne, cette Parisienne d’adoption, ancienne assistante parlementaire au Sénat français pour les Français vivant à l'étranger, a su créer un univers poétique au gré de ses différentes activités. En effet, Cécile Molinié s’illustre en tant que photographe mais aussi styliste, directrice artistique et visual storyteller.

Ses sources d’inspiration ? Des détails du quotidien et notamment de sa vie de maman. Elle capture des moments de vie avec grâce. Quand elle ne photographie pas ses proches ou ses enfants, elle se laisse aller à l’émerveillement que lui procure la nature. Sur son compte Instagram où elle partage allégrement son travail, les fleurs, les légumes, les paysages mais aussi des intérieurs élégants et des objets de belle facture se révèlent, sous son impulsion, plus élégants que jamais. Car, si elle a su affûter son œil de photographe au fil du temps, Cécile Molinié est avant tout une esthète.

Photo @Cécile Molinié

Vous êtes conquis(e) ou intrigué(e) ?

Vous voulez découvrir leur univers et leurs créations ? Rendez-vous à la galerie Mona Lisa pour dénicher le cadeau idéal pour une personne chère et unique. Ou pour vous offrir la pièce d’une vie qui vous accompagnera au fil du temps. Ou tout simplement pour rêver ! N’hésitez pas : vous allez en prendre plein les yeux.

Galerie Mona Lisa
Du 21 novembre au 3 décembre 2022
32 rue de Varenne
75007 Paris
www.galerie-monalisa.org